Je suis devenue biographe après avoir écrit les Mémoires de mes grands-parents, deux immigrés arméniens arrivés en France dans les années 50. Prendre le temps de m’assoir avec eux pour les écouter fut une expérience extrêmement riche. Elle m’a appris énormément sur ma famille... mais aussi sur moi-même. J’ai mesuré ma chance d’avoir pu recueillir leur témoignage pour faire vivre leur parole au-delà du temps et des frontières.
Cette chance-là, c’est maintenant à d’autres que j’ai choisi de la donner. Écrire ses Mémoires est un formidable moyen de recréer du lien avec sa famille, ses proches, mais aussi avec soi-même, surtout lorsqu’on a laissé derrière soi une culture ou une histoire dont nos enfants ne connaissent pas les saveurs.
Chaque vie est unique ; chacune d’entre elle mérite d’être racontée. Si nous en prenons le temps, nous avons tous quelque chose à apprendre de l’autre. Ce temps-là, je vous propose que nous le prenions ensemble.