Olivier Duron mémoire paysan correzien


Olivier Duron

Mémoires d’un paysan corrézien

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17 février 2024. Un an jour pour jour après ma première visite, Lucien m’accueille dans sa charmante maison de Corrèze, sous un soleil un peu timide. Sur la table de la cuisine, je viens de déposer les 30 exemplaires de sa biographie, un ouvrage au parfum intemporel qui fait indiscutablement écho à l’actualité.

« Mieux vaut reporter votre venue à Espartignac »

Un mois plus tôt, alors que les Mémoires d’un paysan corrézien avaient été mises sous presse puis livrées à mon domicile charentais, j’avais reçu un appel de Lucien, m’invitant à ne pas m’aventurer sur les routes : « Mieux vaut reporter votre venue à Espartignac, avait-il préconisé. Le mouvement des agriculteurs s’intensifie et plusieurs blocages routiers sont prévus… »

Agriculteur par vocation

Lucien est on ne peut mieux placé pour parler du monde agricole. Né dans ce petit village rural à la fin des années 50, il a nourri dès l’enfance une vocation pour ce métier de paysan qui « exige que la passion ne nous quitte jamais, que l’amour de la terre et de la nature reste inlassablement le fondement de toute entreprise agricole. » Animé par l’exigence et l’humilité inhérentes à ce travail valeureux, il estime qu’on « ne peut pas être agriculteur à contrecœur. »

Écrire encore

Nous bavardons agréablement au sujet de l’actualité. Lucien m’offre bien entendu un exemplaire dédicacé de son livre, en me remerciant pour la fidélité que je me suis attaché à instiller dans le récit de cette vie consacrée à l’exploitation familiale du hameau de Lagarde. « Ce qui est étonnant, précise-t-il, c’est que si je devais recommencer ce travail narratif aujourd’hui, je ne raconterais pas forcément les choses de la même façon. J’ajouterais certains éléments ; j’en enlèverais d’autres… »

Le récit d’une vie s’achève-t-il vraiment un jour ? Lucien n’a que 66 ans. Et juste avant que je m’éclipse, il glisse ces quelques mots dans un sourire : « Je rédigerai peut-être la suite de mon histoire… »

Alors, dans quelques années, je recevrai probablement un nouvel appel de Lucien, pour poser sur le papier d’autres Mémoires d’un paysan corrézien.